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ASSOCIATION INTERNATIONALE POUR L’APPLICATION DES DROITS SALARIÉS DE PIERRE BONGIOVANN

ASSOCIATION INTERNATIONALE POUR L’APPLICATION DES DROITS SALARIÉS DE PIERRE BONGIOVANNI
le temps de la désapprobation a passé, voici venu le temps d’agir.
Association Loi 1901

Madame, Monsieur,

Vous connaissez Pierre Bongiovanni.

Vous connaissez les conditions dans lesquelles la fermeture du CICV Pierre Schaeffer a été décidée, puis effectuée, en juillet 2004.

Mais vous ignorez certainement que le Liquidateur Judiciaire qui en fut chargé procéda de sorte que le directeur artistique du CICV, Pierre Bongiovanni, ne peut faire valoir ses droits salariaux et affronte la recherche d’emploi — à plus de cinquante ans — sans aucune compensation.

Depuis la fin du CICV, au motif que son lien de subordination au président de l’association du CICV ne serait pas certain, on refuse à Pierre Bongiovanni, non seulement son indemnité de licenciement, mais aussi la simple attestation de son emploi. À l’ancien directeur du CICV, l’on interdit, mais pourquoi ? la preuve technique de son emploi salarié de quatorze années. Il ne peut alors percevoir aucune aide de l’Assedic, caisse d’allocation chômage à laquelle il cotisa pourtant chaque mois durant 37 ans.

Nous cherchons à comprendre quoi justifie le refus obstiné du liquidateur à licencier normalement le directeur du CICV.

Depuis quelques semaines 150 artistes et acteurs culturels ont réagi à une lettre d’information publiée par Jean Michel Bruyère en s’associant au mouvement de réprobation lancé sur Internet et en rejoignant l’association que nous avons créée pour que soit engagée une série d’actions publiques dont le but unique est de voir Pierre Bongiovanni rétabli dans ses simples droits.

Nous disposons désormais d’un site (http://www.ads-pb.org) destiné à présenter l’affaire, à exposer nos objectifs et relayer nos initiatives la concernant.

Certains que vous aurez été sensible à notre démarche et conscient de notre détermination à voir le droit dit et respecté, nous espérons que vous accepterez de rejoindre notre Association.

le bureau de l’Association

MEMBRES DE L’ASSOCIATION :

    • Simon Messagier, Lougres, France
    • Francette messagier, Lougres, France
    • Christel Chapin, Paris, France
    • Gael Guyon, Paris, France
    • Brent Klinkum, Caen, France
    • Isabelle Arvers, St Genis Pouilly, France

 

    • Philippe Langlois, Paris, France
    • Michel Gaillot, Paris, France
    • Youness Anzane , Marseille, France
    • Thierry Destriez, Mons en Bareuil, France
    • Dodo Santorineos, Athenes, Grece
    • Laurent Dailleau, BROMMAT, France
    • Karin Vyncke , Bruxelles, Belgique
    • Claire Dehove, Paris, France
    • Mathieu Sanchez, Escrennes, France
    • Roland Cahen, Paris, France
    • Florent Jullien, Paris, France
    • Hervé Breuil, Paris, France
    • Laurent Lebourhis, Paris, France
    • Dragana Zarevac, Belgrade, Serbie
    • Hank Bull, Vancouver, Canada
    • Norbert Corsino, Marseille, France
    • Pascale Malaterre, Montréal, Quebec, Canada
    • Quentin Drouet, Longuyon, France
    • Sigolene Valax, Marly le Roi, France
    • Nathalie Garcia Ramos, Marseille, France
    • Isabelle Dufrêne, Mareuil-les-Meaux, France
    • Maurice Benayoun, Paris, France
    • Andrée Duchaine, Montréal Québec, Canada
    • Régine Feldgen, Montreuil, France
    • Charles-Henry Sicard, Mulhouse, France
    • Julien Gilles de la Londe, Paris, France
    • Jean-Claude Mocik, La Plaine Saint Denis, France
    • Martin Gersbach, Paris, France
    • Emilie Godreuil, le Havre, france
    • Antoine Librizzi, Paris, France
    • Arslonga, Paris, France
    • Vincent Guimas, Paris, France
    • Nathalie Magnan, Paris, France
    • Jean-Baptiste Barrière, Paris, France
    • IsabelleSeigneur, Bruxelles, Belgique
    • Coquenpot, Paris, France
    • Stéphane Trois Carrés, Paris, Europe
    • Pauline Lévêque, Paris, France
    • Olivier Goulet olivier, Boisset les Prévanches, France
    • Jean-Paul Curnier, Arles, France
    • Bruno Alacoque, Paris, France
    • Hugo Vermandel, Paris, France
    • Hadzi Adnan, London, UK
    • Nadine Lere, Paris, France
    • Xavier Perrot, Paris, France
    • Hervé Fischer, Montréal, Québec, Canada
    • Sebastian Gersbach, Barcelona, España
    • Manthos Santorineos, Athènes, Grèce
    • Thierry Coduys, Paris, France
    • Davide Grassi, Ljubljana, Slovenia
    • Emilie Fouilloux, Marseille, France
    • Hervé Nisic, Paris, France
    • Philippe Baudelot, Nice, France
    • Jean-marie Duhard, Saint-Mariens, France
    • Martin Fourat, Ecquevilly, France
    • Chrystel Mariani, Strasbourg, France
    • Manuela de Barros, Paris, France
    • Christophe Rolland, Pouilley-Français, France
    • Sébastien Pruvost, Paris, France
    • Tincuta Parv, Paris, France
    • Renée Maréchal, Froidefontaine, france
    • Colette Chevrier, Ivry sur Seine, France
    • Louise Poissant, Montréal, Canada
    • Coeurs Purs, Montreuil, France
    • Stéphane Cagnot, Paris, France
    • Gérard Morel, Tournon sur Rhône, France
    • Emmanuelle Jeanneney, Paris, France
    • Dominik Barbier, Marseille, France
    • wall°ich, Fontaines, France
    • Véronique Gode, Paris, France
    • Gilles Gervais, Bretigney, France

 

    • Jean Pierre Giovanelli, St Jeannet, France

 

    • Thierry Bardini, Montréal, Canada
    • Marie Maquaire, Bannalec, France
    • Anika Mignotte, Boulogne-Billancourt, France
    • Ivan Chabanaud, Marseille, France
    • Norbert Hillaire norbert, Nice, France
    • Yoris Van den houte , Bruxelles, Belgique
    • Louis Bec, Sorgues, France
    • Jean-Pierre Balpe, Paris, France
    • Marie-Solange Dubès, Paris, France
    • Jacqueline Mounier, Bordeaux, France
    • Jean Michel Bruyère, Marseille, France
    • Anne Roquigny, Paris, France, Trésorière

 

    • Thierry Arredondo, Pantin, France, Secrétaire

 

    • Du Zhenjun, Romainville, France, Président

 

 

 

LETTRE DE JEAN MICHEL BRUYERE

Le 26 juin 2006
Bonjour,

Vous le savez, le CICV a été fermé en juillet 2004.

 

On peut le regretter et même s’en émouvoir, sachant que sa liquidation fut directement conséquente d’un rapport des inspecteurs du ministère de la culture, invraisemblable charge contre l’indépendance du C.I.C.V vis-à-vis des critères esthétiques et des ambitions symboliques établis par l’administration culturelle centrale ( consultation du “rapport”) .

On peut aussi penser qu’après 14 ans, sa structure, telle qu’elle ne pouvait plus beaucoup évoluer, ne satisfaisait plus aucune des nouvelles conditions de la création vidéo définies par une transformation très profonde des moyens techniques de l’image et du son. On jugera alors que la fermeture du CICV évite l’entretien inutile du énième de ces alluvions à encombrer les bords d’une institution culturelle sans vigueur.

Enfin, il est très possible aussi de s’en contreficher complètement, de rester à ne s’occuper que du déclin ou de l’éclat de ses propres affaires dans sa propre maison, comme d’être lancé déjà dans quelque bataille dont l’enjeu serait plus grand.

Mais, il ne sera pas nécessaire de s’accorder tous sur ce sujet pour se rassembler dans un acte de réprobation du sort réservé à Pierre Bongiovanni dans cette opération de liquidation. Car, à Pierre Bongiovanni, fondateur en 1990 du CICV et directeur de l’établissement jusqu’à sa fermeture contrainte, le simple droit d’un salarié licencié est refusé : on ne veut pas lui remettre le document attestant de son emploi de quatorze ans. Ce refus, exactement inutile à la liquidation, geste gratuit des liquidateurs, ressemble fort à une punition idéologique. Le résultat en est que Pierre Bongiovanni, sans emploi depuis deux années, ne bénéficie d’aucune aide des caisses d’allocations chômage auprès desquelles il a pourtant cotisé mensuellement pendant 37 années.

Les liquidateurs, pour justifier de leur geste, affirment que le lien de subordination du directeur à son employeur n’est pas certain et que la réalité de son travail de direction n’est pas prouvée. Toutes sortes d’enquêtes, dont une financière, ont été diligentées sur Pierre Bongiovanni, dans l’espoir de trouver contre lui quelque chose d’un peu plus consistant et croustillant que cela. Aucune malversation, aucun acte délictueux, pas même une petite erreur de gestion ne sont apparus. Pourtant, devant la détermination des liquidateurs, le Tribunal des Prud’Hommes réuni en mai 2006 n’a pas voulu juger et s’est déclaré incompétent. Une procédure en Contredit est lancée (automne 2006).

Nous avons tous travaillé pour ou avec le CICV, accueillis par Pierre Bongiovanni. Nous avons collaboré avec Pierre, avec son équipe, et utilisé les moyens de la structure, à laquelle, en échange et dans le temps, nous donnions sens.

S’il est à présent déclaré que Pierre Bongiovanni n’a pas été vraiment directeur du CICV, cela signifie donc que nous ne sommes pas vraiment vidéastes ou cinéastes, compositeurs, ingénieurs, monteurs… S’il est dit qu’il n’a pas vraiment travaillé, c’est alors que nos œuvres ne sont pas vraiment des œuvres. Et nous-mêmes, ne comptant pas davantage devant les liquidateurs et les juges que devant les inspecteurs de la culture, il paraîtrait donc que nous ne valons rien.

Pour nous regrouper en une association dont l’unique objet serait le respect de l’application des droits salariés de Pierre Bongiovanni (trois membres volontaires seraient désignés pour suivre l’affaire, nous rendre compte et nous représenter), nous n’avons pas besoin d’accorder nos points de vue sur ce que fût ou ne fût pas le CICV, sur les choix et les orientations de Pierre Bongiovanni le dirigeant. Il faut et il suffit que nous partagions un certain goût pour la vérité, que nous estimions imbécile qu’un homme soit contraint pour rien, à plaisir ou par vengeance et que nous tenions à l’existence d’une société qui soit sans pouvoir jamais mépriser ses propres règles et lois et surtout pas quand un désir de rigueur idéologique vient à piquer ses fonctionnaires.

JEAN MICHEL BRUYERE


 

Un premier site de réprobation a été ouvert  ici .


 

Commentez, réagissez, adhérez et proposez en écrivant à : reprobation@bongiovanni.info

Merci de faire circuler l’information dans les listes qui pourraient être concernées.


Un texte d’association en réprobation vous est ci-dessous proposé.

 

Artistes et équipes artistiques, cinéastes, vidéastes, auteurs, compositeurs, musiciens, plasticiens, graphistes, techniciens, ingénieurs… ayant été une fois, plusieurs fois ou régulièrement accueillis par le Centre International de Création Vidéo (CICV) de son ouverture en 1990 à sa fermeture en 2004, pour y concevoir, développer, finaliser ou valoriser nos créations, ayant toujours reçu là le soutien d’une équipe compétente et agile et trouvé les meilleurs effets d’une hospitalité savante, désapprouvons que le fondateur et directeur du CICV, M. Pierre Bongiovanni, se voie refuser par ses liquidateurs les simples pièces justificatives de son emploi de 14 années. Nous désapprouvons qu’il se trouve ainsi interdit de l’exercice de ses droits salariés les plus communs (indemnités de licenciement) et ne puisse pas, alors qu’il est sans emploi depuis juillet 2004, recevoir l’assistance des caisses d’allocation chômage auprès desquelles il a cotisé chaque mois durant 37 ans.

Pierre Bongiovanni a bien été le directeur salarié du CICV depuis sa création jusqu’à sa fermeture. Il a même, selon notre expérience directe , pleinement, seulement et courageusement rempli sa fonction. Nous fûmes, dans nos travaux d’art, les premiers bénéficiaires de son intégrité en exercice et nous nous opposons à toute volonté de la contester finalement. Nous réclamons que le droit salarié de Pierre Bongiovanni soit dit, dans une dignité égale à celle qu’il mit lui- même à servir son employeur, le CICV, et à maintenir l’objet de celui- ci en toute circonstance : le développement des arts électroniques et l’appui aux artistes.

De Pierre Bongiovanni dans son emploi au CICV, outre le lien de subordination, la réalité du travail, paraît-il, ne serait pas prouvée. Mais, nous saurons bien en attester s’il le faut ; nous qui en sommes, en nous-mêmes, la meilleure preuve.

Nous remarquons qu’un rapport d’inspecteurs du Ministère de la Culture, tel que ceux-là s’y montrent bien sûr désespérés et comme toujours haineux de ne pouvoir soumettre tout le monde et sans faille aux effets de la propagande idéologique qu’ils défendent, figure dans l’instruction des liquidateurs contre le directeur du CICV. Mais, tout inspecteur qu’on les nomme, ceux de culture ne sont pas encore de police et si la plupart de leurs activités de rapporteur sont en un sens, c’est certain, de bien tristes charges, aucune n’est de celles dont on peut instruire un procès, sinon au prix d’une subordination ultime : la subordination de la Justice à l’Administration.

Nous nous regroupons en une association pour le respect et l’application des droits salariés de Pierre Bongiovanni. Parmi nous élisant un bureau de trois membres, nous le chargeons de suivre de près l’évolution de la procédure et de nous rendre compte.

Nous invitons les membres du Conseil d’Administration et l’équipe du CICV, aussi, ceux qui en furent les stagiaires, ses partenaires, ses soutiens et même ses détracteurs à ajouter leurs voix à la nôtre.

Selon le résultat du recours en Contredit (tenu à l’automne 2006), notre association soit sera dissoute, soit entrera en action et n’aura alors plus de cesse, que le bon respect du droit.